Itinéraire d’un « Simiot »

Je suis un « Simiot » !
Qu’és això ?

Chut !  . . . , Nous l’entendons, nous le sentons, il est en nous, il est nous . . .
Dans le silence et dans le bruit mes vigatanes me portent
parmi cette armée insolite, les ongles un peu noircies.

Je suis un enfant de « Batère » et de la « cascaballada », la particularité de cette danse,
c’est qu’au milieu de la mélodie, une sorte de trille oblige les danseurs à changer de pied,
c’est le « faux pas » qui rappelle aux embrigadés qu’ils peuvent toujours faire une escapade.

Le pas à pas comme un boléro « existen-ciel », de piétinement en reculade,
d’une urgence qui se lève, de celui qui guette une rage à ronger.

Ces traces comme autant d’écritures, de ratures,
désignant la manière dont l’infini se manifeste dans le monde, tout en demeurant invisible.
Elles sont donc essentiellement ambiguës et énigmatiques.
Elle renvoient à quelques chose qui n’est plus déjà là.

Elles ne peuvent être l’objet d’une certitude
qui indique un passage dont on aurait en aucun cas pu être témoin.

Miquel Pallarès


Michel Pallarès dans son atelier